Et bien parlez maintenant
Qui n'a pas déjà écouté de podcast ? Puisque c'est en vogue, il fallait bien voir écouter ce que ça pouvait bien donner, ce que ça pourra bien donner.
Gadget certes, mais qui met en lumière d'autres gadgets : et si ça profitait à la lecture au final ? Oui, si les gens prennent l'habitude d'écouter des histoires, des livres en mp3. Pour commencer il suffit de faire un tour chez Incipitblog.
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Commentaires
Podcasting no gadget
Bonjour,<br />A première vue, le podcasting peut effectivement ressembler à un gadget, la dernière trouvaille de jeunes technos pour tenter de garder une longueur d'avance dans les conversations sur l'avenir du web.<br />Tentons de regarder au delà.<br />La diffusion du mot est assez impressionnante :Laché en juin 2004, on le croise aux quatres coins du web, et Google renvoie d'ores et déja plus d'un million d'occurences. La courbe d'adoption du podcasting par les bloggeurs anglo-saxons est également vertigineuse: Il se crée environ 15 nouveaux programmes chaque semaine, et, coté auditeurs, les émissions d'Adam Curry sont suivies par 50 000 personnes en moyenne.<br />Alors, le podcasting n'est pas un gadget. Les blogs, ces outils de publication personnelle qui ont changé la face du net, et commencent réellement à faire ressentir les manifestations (positives ou néfastes) de la société en réseau (cf tsunami, easongate, etc...) faisaient également bien gadget lors de leur apparition, il y a de cela "fort longtemps".<br />Le podcasting traduit une diversification des moyens d'expression des personnes face au web, et face à ce besoin-fantasme de connexion des individus.<br />C'est un pas de plus dans la ré-appropriation de l'outil par les individus face aux professionnels.<br />L'offre de podcasts francophone demeure assez pauvre à ce jour: Une trentaine de site, tout au plus proposent ce mode de diffusion de fichiers multimédia. Toutefois, elle est aussi trés intéressante. Outre l'idée génialissime d'incipit, je citerais l'exemple fourni par Arte Radio, ainsi que, dans un registre plus classique, le podcasteur, véritable talk-show radiophonique (au passage, pour une respiration musicale, n'hésitez pas à faire un tour par chez moi :+).<br />Imaginez maintenant que vous retrouviez une dizaine de sites qui vous propose du contenu qui vous intéresse: De la lecture, de l'information plus ciblée que les flashs des radios FM, de la musique pointue, et quelques programmes créatifs, distrayants.... Ces podcasts vous fourniront entre une et deux heures de son à écouter chaque jour. Ecouterez vous autant la radio ?<br />Pas sur, étant faits par des individus, ces programmes sont avant tout le reflet de leur sensibilité propre. Ils n'ont pas vocation à conquérir de vastes audiences, mais les projections inter-personnelles seront nettement plus fortes. Je suis prêt à sacrifier 5 minutes de France Culture pour Incipit. Les lectures y sont bien choisies, bien faites, et le coté 'amateur' du programme, la facilité d'accès de son 'animateur' me rendent incipit plus précieux que France Culture (enfin, pas tout quand même, pour l'instant).<br />C'est un nouveau mode de relation à la culture (au sens large) et à l'échange culturel qui est en train de naître. Le podcast permet cette généralisation de l'échange culturel, là ou les blogs ont montré la voie.<br />
Thierry van den Brule - 01.03.05 à 01:01 - # - Répondre -
← j'en rougis!
Fichtre, Thierry, je rougis! Sacrifier France Culture pour mes lectures? Tu m'autorises à ajouter ça dans ma "revue de presse"? ;-)
Ce n'est pas vraiment la même chose... Mais dans le fond je suis d'accord avec toi, les podcast sont d'autant plus intéressants et attachants qu'ils sont le reflet de la sensibilité de leurs créateurs. Ça, c'est pour le contenu.
Maintenant, pour la forme, alors, oui, sans hésitation, je sacrifie France Culture. Je m'explique: Ils ont lancé récemment 2 nouvelles "web radio". Fabuleuses dans le contenus, elles n'en sont pas moins absurdes dans leurs mode de diffusion: c'est juste un stream à écouter sur internet, aucune possibilité d'écouter à la demande, pas d'archives mais des horaires de diffusion et de rediffusion (telle émission tel jour à tel heure)!!!!!!! Ri-di-cu-le pour de la radio-web... J'espère qu'ils amélioreront la formule pour au moins proposer de l'écoute à la demande et au mieux du podcast, comme arteradio ou la bbc avec l'émission in our time. J'ai écrit à FranceCulture à ce sujet: aucune réponse, signal radio zéro mort...
Cordialement.
http://incipitblog.free.fr
IncipitBlog - 01.03.05 à 09:19 - # - Répondre -
← Re: Podcasting no gadget
C'est vrai que ça se développe bien mais comme le dit Cyril dans cet article qui explique bien ce qu'est le podcasting ça reste limité aux personnes qui sont équipées.
Pour podcaster il faut du matériel, de la même façon que pour moblogger il faut se ficher de sa facture de téléphone mobile, et c'est pour ça que ça reste un jouet réservé. D'où mon utilisation du mot gadget.
Mouche - 01.03.05 à 13:01 - # - Répondre -
← Re: Re: Podcasting no gadget
>gadget
Pour podcaster faut un PC avec un micro et un logiciel genre Audacity (gratuit pour Linux, Win32 et OSX).
Pour écouter, faut un accès haut-débit, un ordinateur avec WinAmp/iTunes/xmss et/ou bien un baladeur mp3. Par rapport au site web en texte, ca demande juste le haut-débit, et encore c'est discutable puisque l'attachement dans le RSS fait que le fichier est téléchargé "en tache de fond".
La statistique intéressante qui, à mon avis manque à l'article de Cyril, c'est de savoir combien de personnes utilisent l'attachement du fichier RSS pour obtenir leur mp3 et combien téléchargent directement le fichier mp3 ?
Sinon le créateur de Blogger vient de lancer Odeo
Anonyme - 01.03.05 à 13:16 - # - Répondre -
← Re: Re: Podcasting no gadget
En tant que 'plus ancien podcasteur de France', j'ai lancé mon podcast sans aucun équipement, ni logiciel particulier. Pour ajouter de la voix, il m'a en effet fallu utiliser un micro (Un micro, ça commence à 1 euro...,même si, en tant que musicien, je possèdais déja un matériel semi-pro).
Si il faut être équipé pour se livrer à une certaine pratique, alors Internet est un gadget, jouer au football est une activité gadget, etc...
Marginal, balbutiant, bricolé, oui. Gadget, non.
La notion de gadget implique un caractère éphémère à courte échéance. Rien ne permet d'affirmer que le podcasting sera une pratique éphémère à court terme. Au contraire, les promesses portées par le concept (dont je suis le premier à reconnaître qu'il manque d'implémentations pratiques et simples à mettre en oeuvre), sont des promesses fondamentales qu'Internet ne peut pour l'instant résoudre à moins d'investissements collossaux sur la Bande Passante domestique.
La pratique des messages audio (audioblogging) n'est que la partie émergée de l'iceberg, un mode d'utilisation du podcasting en tant que technique de diffusion.
Au final, il se peut trés bien que "la sauce ne prenne pas" sur la voix, mais celà relèvera plus d'une différence de volonté d'expression par la voix par nous autres francophones que d'un quelconque problème d'équipement.
Thierry van den Brule - 01.03.05 à 13:25 - # - Répondre -