L'oeil de Mouche
Beyond lies the web.

Boom ou plop ?

Via Pointblog, Jason Kottke s'interroge (est-ce que ça fera partie de la discussion de mardi prochain ?)

In the current legal climate, it may be that the whole "are blogs journalism?" debate is moot until bloggers have access to a level of legal resources similar to what large companies have. I'm certainly thinking very seriously about whether I can keep this site going in this kind of environment.

Je me demande si nous en sommes arrivés au point où les weblogs sont des objets grand publics, après tout le mot est maintenant utilisé sans être suivi de définition dans plusieurs journaux et magasines, a fait l'objet d'un certain nombre d'interventions radiophoniques, ou bien si ça n'est encore une fois que de remous, de l'agitation thermique qui va retomber. Chaque vague d'attention et d'articles a ajouté au bruit ambiant, au moins en augmentant le nombre de bloggeurs, mais est-ce que le point de non-retour à été atteint ?
La question peut sembler étrange. Après tout qu'est-ce que ça change ? Et quelle importance ? Nous avons déjà nos habitudes, nos routines d'écriture et de lectures. Bien rodées, elles sont peu susceptibles de changer. Ceci ne signifie pas que la porte d'entrée soit plus étroite pour les nouveaux arrivants : comme nous avons pu le voir au cours de ces derniers mois, si effectivement les positions au panthéon des blogstars varient peu, de nouveaux classement sont crées dans les nouveaux cercles. Dis-moi quels sont pour toi les weblogs les plus influents, je te dirais depuis combien de temps tu fréquentes les weblogs. Une vague, une bulle communautaire qui se reconnaît à ses codes et ses sujets. Loic l'agitateur a causé un certain nombre de bulles.
Tandis qu'une nouvelle génération de bloggeurs s'enthousiasme pour le média, une autre s'interroge sur les limites du phénomène, sur des questions mises de cotés qui prennent les devants. Un exemple : la citation, comme pour Jason Kottke. Vous ne pouvez pas citer librement ce weblog du monde informatique. Personnellement ça ne m'incite pas à reprendre, et diffuser, une de leur informations. J'avais été surprise il y a quelques temps de voir dans Courrier International des excuses présentées à un journaliste qui avait protesté qu'un de ces articles ait été traduit sans qu'il en ait donné l'autorisation. Je veux bien croire qu'il s'agit de rester propriétaire de ses mots, mais j'aurais presque tendance à croire que le but de certains journalistes est de ne pas être lu, comme l'un d'eux me l'a un jour dit. Pour d'autres personnes, des bloggeurs en particulier, c'est l'inverse. J'écris pour être lue, et éventuellement rencontrer un échos.
En lisant les weblogs de mes amis, ou plus souvent d'inconnus, j'accède à une certaine connaissance de leur vie, de leurs pensées. Cette forme d'existence numérique ouverte qui permet à tout un chacun de (presque) tout savoir est un bonheur pour les curieux. Sauf qu'il y a des cas où trop savoir peut nuire.
Où sont les bornes, qui est capable de tracer des limites viables pour tous aujourd'hui et demain, que la blogosphère continue sa croissance tranquille ou explose ?

le 05.12.04 à 20:38 dans dehors
- Commenter -