(le retour) Des bétises
Il y a un conseil, une remarque classique et si vraie que c'est l'une des règles blogosphèriques, comme quoi il ne faut pas écrire sur son blocage d'écriture. D'abord parce que c'est oxymérique, ensuite parce que c'est inintéressant au possible. Qui peut être désoeuvré au point de s'intéresser au passage à vide expressionnel d'une autre personne ? Ce qui est moins souvent dit, c'est que la rédaction d'un tel article est signe de rémission, et prélude à un regain d'activité.
Il y a diverses raisons à un blogger's block.
Je n'ai rien à dire. Ou plus exactement, je n'ai rien à dire qui soit vraiment intéressant et qui apporte quelque chose, et je n'ai pas envie de laisser les lecteurs décider si ce que je raconte valait le coup ou pas. C'est bien de le reconnaître, mais le silence est une habitude qui ne se brise pas si facilement.
J'ai trop de choses à dire. Tant que je ne sais par quel bout commencer. J'aimerais aussi approfondir, mais ça va encore me conduire à d'autres idées. Je ne sais plus choisir un sujet, je me suis noyée dans les possibles - qui n'aboutiront pas.
Je n'ai pas le temps. Il y a des moments (bien) remplis. Et parfois je ne sais comment, je ne vois pas les heures filer.
Je ne peux pas. Manque de connections, juste quand j'aurais bien envie de dire un truc. Alors j'engrange des mots sur un carnet.
Sans savoir s'ils iront plus loin et seront revisités.
J'ai des choses à dire. Des liens entassés. J'ai l'envie. J'ai le temps.
J'ai le blocage.
C'est que j'ai déjà dit tant de bêtises.
Les futilités donnent un air innocent. Elles permettent de ne pas se prendre au sérieux, et de continuer à papoter librement, tranquillement dans son coin. Il y a des bêtises qui aident à garder ou donner un caractère informel. Des bêtises qui rendent un weblog à la pointe. Mais mon sujet n'est pas les bouffonneries.
J'ai peur d'écrire aujourd'hui parce que dans 2-3 ans je tomberais sur ces pages et je me dirais "mais quelles bêtises" comme je rougis aujourd'hui de mes écrits d'(avant)-hier.
C'est absurde car ceux qui sont encore là aujourd'hui sont passés à travers, m'ont passé ces travers.
Mes bêtises ont été un outil, et je l'avais oublié. Comme j'avais oublié que si j'ai été affreuse, je l'ai été de façon délibérée.
Mais je n'ai pas oublié le plaisir d'écrire, et qu'il ne sert à dire d'attendre l'inspiration.
Infos Diverses
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